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Newsroom09

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13 septembre 2009

Journalistes, à traduire et à méditer...

10 Ugly truths about modern journalism

Friday, September 11, 2009



1. The stories that are published are the stories that sell


The reason you're more likely to read about a shooting spree than a library opening is because with dwindling resources, broadcasters and print publications must devote their time to stories that will grab the most attention. Hyperlocal sites like EveryBlock have stepped up to fill the void, but the phrase "if it bleeds, it leads" has never been truer.


2. Many stories are not copy edited


In the age of layoffs and buyouts, many of the first people to go in the newsroom are the copy editors, the people ensure that published stories are accurate and well-written. Without copy editors, many stories, especially those that appear online, are being published without first being checked for spelling and grammar. These errors are becoming even more frequent and are a mark of credibility against the news outlet.


3. Many stories come from wire services


Years ago, newspapers were brimming with stories written by staff reporters about national and international issues. As these reporters are being downsized, more of the national stories that appear in the local paper are written by wire services like Reuters and the Associated Press, meaning a lack of diverse voices covering any given issue.


4. Some journalists are driven by awards


The great majority of journalists gravitate to the profession to spread the news to as many people as possible and enlighten the communities they cover. There are also some journalists who write stories not for readers, but with the intent of winning big name awards like Pulitzers and Emmys. Though they may not openly admit it, some stories are written to gain the adoration of other journalists rather than to empower readers.


5. Journalists are biased


There is no such thing as unbiased...it is humanly impossible. While journalists often strive to make sure their stories are as unbiased as possible, many cover particular subjects or issues because they feel particularly strong about them.


6. Some journalists use Wikipedia


Although the use of Wikipedia is frowned upon in many newsrooms because of its perceived unreliability, many reporters do use the wiki as a source and unverified facts that appear on the site sometimes make their way into news stories. Such was the case with the obituary of French composer Maurice Jarre. Many newspapers published a quote found on his Wikipedia page that was never uttered by Jarre himself, but was added to the page by a then 22-year-old university student.


7. There is no big conspiracy


Not so much an ugly truth, but a truth some refuse to accept. There are a growing number of critics who decry the media for collectively and intentionally pushing either the liberal or conservative agenda (which agenda depends on who you ask). The truth is such a coordinated effort does not exist and most publications are made up of individual journalists with a wide of variety of interests and (you guessed it) political leanings.


8. Many journalists have side projects


In the golden age of journalism, reporters could dedicate themselves exclusively to their work in the newsroom when there was no fear of being sudden layoffs. But when a pink slip could come at a moment's notice and paychecks are becoming increasingly smaller, many more journalists are writing books, creating blogs, consulting, and anything that can build their personal brand or bring in a few extra dollars.


9. Entertainment stories rule


When journalists lament the "death" of journalism, they are often referring to the big investigative pieces that expose politicians and bring to light previously uncovered issues. The reality is, the most popular stories on news sites are often not investigative pieces, but entertainment stories and celebrity news. Paris Hilton can often drive more traffic than the president.


10. No one has the answers


Everyone is looking for the savior of journalism and the solution to the industry's problems. Social networking, paywalls, restructuring and micropayments have all been suggested as the key to saving journalism, but anyone who says they have a definite answer is delusional or misinformed. Together we will try to do everything to ensure journalism's future, but what exactly that magic solution is remains to be seen.


Also on 10,000 Words:

10 Reasons why online news sites suck
10 Things I wish they'd told me in J-School
25 Things I've Learned About Journalism

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20 mai 2009

Journalistes, qu'ajoutez-vous comme valeur à l'information ?

Par Jeff Jarvis

| www.buzzmachine.com | 10/05/2009 | 19H06 C haque jour, la principale question pour les journalistes et les médias dans ces temps troublés (c'est-à-dire plus productifs) doit être : ajoutez-vous de la valeur ? Et si vous n'en ajoutez pas, pourquoi faites-vous ce que vous êtes en train de faire ? Assis dans une chambre d'hôtel, zappant sur CNN l'autre jour, j'ai attrapé un passage censé montrer comme c'est cool d'être un reporter jonglant d'un sujet à l'autre. L'effet sur moi a été inverse. Le journaliste de CNN (je ne m'en prendrai pas à lui, c'était juste son tour de faire ce numéro) se trouvait devant le nouveau stade des Mets [une des deux principales équipes de baseball new-yorkaises, ndt] pour nous dire qu'il y avait une controverse sur le fait de lui donner le nom d'un sponsor. C'était juste un texte dit face caméra. Il n'y avait aucun signe d'un reportage ou d'une enquête, il était simplement debout dans un parking. Ce débat était déjà bien connu. N'importe qui pouvait lire quelque chose à ce sujet. Mais CNN voulait montrer une image et a investi dans l'envoi d'un journaliste et d'une équipe. Ensuite, ce journaliste s'est précipité aux Nations Unies, parce qu'il y avait un vote. Mais ça n'était pas pour y faire un reportage. Il courut jusqu'à un bureau pour se faire filmer à nouveau avec un nouveau décor derrière lui. Ce qui s'était passé avec ce vote était également de la connaissance déjà acquise, n'importe qui pouvait l'avoir lu. Donc, nous avons un reporter qui ne fait pas de reportage. Mais, bien sûr, ceci est loin d'être limité à CNN. Combien des ressources journalistiques dont nous disposons, déclinantes et précieuses, que ce soit à la télévision, à la radio, dans les journaux et les magazines, vont à du reportage original, à du vrai journalisme ? Et combien vont à de la répétition et de la reproduction ? Le journalisme ne peut plus se permettre la répétition et la reproduction. Chaque minute du temps d'un journaliste devrait servir à ajouter de la valeur à l'écosystème de l'information : faire des reportages, aménager et organiser l'information. Cette efficacité est nécessitée par la réduction des ressources. Mais elle est aussi le résultat de l'économie du lien et de la recherche : la seule manière de se démarquer est d'ajouter une valeur unique et de la qualité. Mon conseil dans le passé a été : si vous ne pouvez pas imaginer pourquoi quelqu'un pourrait faire un lien vers ce que vous faites, vous ne devriez probablement pas le faire. Et : faites ce que vous savez faire le mieux et mettez des liens vers le reste. L'économie du lien est impitoyable pour juger de la valeur. La question que chaque journaliste doit se poser est : est-ce que j'ajoute de la valeur ? Regardez un service comme PaidContent. Ils ont une équipe réduite (même si elle augmente) et ils choisissent avec soin ce qu'ils font, si ça vaut la peine d'envoyer quelqu'un à une conférence, s'ils peuvent ajouter de l'enquête à une information qui est déjà connue, comment ils peuvent aménager des liens vers la meilleure couverture qui existe déjà. Ils choisissent leurs munitions avec soin, économiquement, pour leur donner la plus grande valeur. PaidContent ne peut se permettre d'enregistrer des « face caméra » ou de réécrire les enquêtes des autres pour l'amour de la réécriture ou perdre de l'argent dans des subtilités. Ceci est la manière dont le journalisme sera exercé à l'avenir : efficacement. (…) Lorsque le journalisme devient efficace, je pense qu'il peut faire beaucoup mieux que maintenir ce que nous avons aujourd'hui. Lorsque nous nous débarrasserons de tout ce gâchis incroyable (ces réécritures et ces blablas) et lorsque nous aurons un écosystème qui récompense la valeur unique, comme le fait l'Internet, alors je pense que nous pourrions finir par avoir plus de journalisme et plus d'enquêtes et de reportages. Les blogueurs sont passés par là eux aussi. Faire simplement des liens et commenter sur le travail des autres ne vous rapporte que peu d'attention. Chaque blogueur qui fait un travail original et raconte au monde quelque chose qu'il ne sait pas mais qu'il veut savoir apprend que c'est le meilleur moyen d'obtenir des liens en retour et de l'audience. Arianna Huffington [fondatrice du site HuffingtonPost, ndt] a expliqué au rédacteur-en-chef du Guardian Alan Rusbridger, voici quelques mois, qu'elle était en train de recruter des reporters parce que leurs sujets attiraient plus d'audience. C'est de l'intérêt économique bien compris. C'est une leçon que nous apprenons à nos étudiants en journalisme à CUNY [l'université new-yorkaise où enseigne Jeff Jarvis, ndt], quand nous leur faisons ajouter de l'enquête aux conversations qui se déroulent en ligne. Que vous soyez un blogueur ou une nouvelle forme de média, vous allez devoir vous demander à chaque mouvement s'il va ajouter de la valeur à l'écosystème de l'information. Si ce n'est pas le cas, vous ne devriez pas le faire. Dans l'économie du lien, la valeur donnée au reportage original va augmenter. La capacité à perdre de l'argent sur des veilles pratiques et un journalisme prétentieux va décliner. Et ce qu'il va rester, je pense, est un journalisme d'enquête plus efficace et apportant de la valeur. A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89 • ► Notre blog « Presse sans Presses » • ► Le vrai problème de la «  nouvelle  » presse en ligne ? Son nombrihilisme Ailleurs sur le Web • ► Le post original, sur Buzzmachine, le blog de Jeff Jarvis • ► "New Journalistic Storytelling" sur le site Monday Note (en anglais)

30 mars 2009

Alsatic, le départ de JJ Schaettel

Changements à Alsatic TV : suite...

lundi 30 mars 2009 - Ecrit par la rédaction e-alsace Rédaction e-alsace

A la suite de son départ d'Alsatic TV, annoncé en exclusivité par e-alsace la semaine dernière, Jean-Jacques Schaettel a diffusé hier un message. Du côté des DNA en revanche, c'est toujours le silence.


Les personnes qui avait l'habitude d'être en contact avec Jean-Jacques Schaettel, ex-directeur d'Alsatic TV, ont trouvé hier le mail suivant de sa part:

"Je quitte alsatic TV à la suite de désaccords sur le budget et la stratégie de développement de la chaîne.  A l'occasion de ce départ, je tenais à vous dire que j'ai été très heureux de travailler avec vous et à  vous remercier  tous très chaleureusement pour votre soutien tout au long de ces années “alsatic “. Je souhaite bonne chance à Alsatic TV, qui dispose enfin aujourd’hui – avec la diffusion TNT, sur le câble et la TV par ADSL – de tous les atouts pour devenir une véritable chaîne de télévision régionale. Pour ma part, j’ai décidé de me consacrer au développement de projets innovants en matière de communication de proximité. Nous aurons sans doute l’occasion de nous rencontrer à nouveau bientôt".

Ancien journaliste de "L'Alsace", devenu ensuite producteur, à la tête des sociétés Carmin et Seppia, Jean-Jacques Schaettel a traversé divers hauts et bas dans sa vie professionnelle, mais à toujours réussi à rebondir. Malgré son âge et son départ soudain d'Alsatic, il ne semble donc pas décidé à l'inactivité.

On observe que de leur côté, les DNA n'ont pas diffusé la moindre information ni sur le départ de Jean-Jacques Schaettel, ni sur son successeur, ni sur les évolutions à venir pour Alsatic TV.

http://www.e-alsace.net/index.php/smallnews/get?newsId=802

Que les DNA ne disent rien...rien d'étonnant.

26 mars 2009

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Démolition

Les défenseurs du patrimoine vont encore se plaindre du peu de considération dont la société fait preuve à l'égard de ces petites chose qui nous restent encore de notre passé industriel ! A Willer-sur-Thur, une grande partie de ce qui subsistait de l'usine textile, cachée de la rue par l'ancien magasin Wurmser, est tombée.
En dépit des interventions des universitaires, défenseurs des ultimes traces du passé, le sort du bâtiment était scellé. Ici, comme ailleurs, le patrimoine industriel n'a pas pu résister aux attraits de la modernité. Place à un commerce de hard-discount.
C'est quand même mieux, non ?

André Hartmann

4 mars 2009

Un livre de D. Pujadas...C'est le suivisme qui mine l'information

”Pendant longtemps, les journalistes, surtout dans l’audiovisuel, se sont retranchés dans une forteresse. (…) Il fallait entretenir le mythe d’un univers infaillible. Rester entre nous. Ne pas rendre de comptes.” David Pujadas, dans “Vous subissez des pressions?”, entend tourner le dos à ces pratiques d’un autre âge et ouvrir grand les coulisses du 20 heures.

Le journalisme audiovisuel possède de grandes vertus et en premier lieu celle de la qualité didactique, qui parfois frôle le simplisme. David Pujadas n’en manque pas dans “Vous subissez des pressions?”, mais il n’évite pas le dernier écueil, par exemple lorsqu’il nous raconte le menu de sa journée et son heure d’arrivée au travail…

Mais puisqu’il nous invite à entrer dans cette fabrique de l’information si particulière qu’est le 20 heures, l’un des derniers réels mass media, suivons notre guide. Et d’abord comment y choisit-on les informations?

Le respect des basiques du journalisme

En théorie, les “indicateurs” qui guident le travail collectif (David Pujadas insiste tout au long du livre sur ce point), sont classiques : “La nouveauté, l’impact sur la vie de la collectivité ou sur l’idée qu’on s’en fait, le nombre de personnes concernées, l’effet miroir…” Pourquoi pas. Ce sont les basiques enseignés les tous premiers jours, dans les écoles de journalisme.

Dans ce corset, les sujets provenant de cette source “à la fiabilité incertaine” qu’est Internet auront du mal à se glisser. C’est le cas de la vidéo montrant Nicolas Sarkozy “perdu bredouillant, hésitant, perdant le fil”, lors de la conférence de presse qui suivait sa rencontre avec Vladimir Poutine à l’occasion de son premier G8. “Tu te rends compte, s’il faut diffuser chaque image qui attire les internautes, on va devenir Vidéo-gag!”, lâche un journaliste lorsque la question se pose de montrer cette séquence au 20h.

En revanche, l’affaire du RER D (une jeune femme qui avait simulée une agression antisémite) passera comme une lettre à la poste: “Communiqué du ministre de l’Intérieur, chef de la police. Communiqué de l’Élysée (…) Les médias ont suivi et relayé”.

L’audimat ne sert à… presque rien

Voilà donc la grille de base pour filtrer les informations. Il faut y ajouter l’audimat dont l’impact serait… marginal: “C’est d’abord la chaîne qui fait l’audimat (…) Les habitudes des téléspectateurs sont ainsi faites que si demain, Arte fait le meilleur journal, il y a infiniment peu de chances qu’il soit le plus regardé.” Ne pas croire qu’un présentateur différent puisse avoir une influence : “À TF1, Bruno Masure faisait les scores de TF1. À Antenne , il a fait les scores d’Antenne 2″. À se demander pourquoi tout le monde se jette sur les chiffres de l’audimat dès leur parution…

Mais David Pujadas est bien entendu attendu sur le chapitre de la marge de liberté qu’il possède. À l’en croire, la contrainte ne s’exerce pas où elle est attendue: “Pour un journaliste libre, il n’est pas si difficile de dire non à un ministre, mais il est beaucoup plus compliqué de ne pas écouter son supérieur.” Pas question de censure, mais d’”un habillage éditorial qui vise à faire passer la pilule”.

Le volontarisme constitue-t-il LA solution?

Dans ces conditions, on comprend son opposition à la désignation du président de France Télévision par le président de

la République

La partie la plus convaincante de “Vous subissez des pressions?” se trouve dans les dernières pages, lorsqu’il s’interroge par exemple sur “la très grande uniformité des réflexes journalistiques tous médias confondus” et souligne que “bien plus que les pressions politiques, économiques, bien plus que l’audimat, c’est [le] suivisme qui mine l’information.”

Mais les solutions qu’il propose paraissent bien minces, car elles reposent essentiellement sur une forme de volontarisme individuel de la part de chaque journaliste : “Tout revient toujours à la curiosité. Faire partager son appétit, c’est la seule recette. Son envie de savoir. Se saisir de l’actualité pour éviter qu’elle ne vous saisisse, l’attraper à pleines mains”. Si c’était aussi simple…

• “Vous subissez des pressions?”, par David Pujadas, Flammarion, Paris, 2009, 283 pages, 20 euros.

Posted in journalisme état des lieux, livre. Tagged with journalisme, livre, télévision.

By Marc Mentre

3 mars 2009

 

http://www.themediatrend.com/wordpress/?p=183

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25 février 2009

Pierres, vacances et pétitions...

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Un groupe d'opposants à un projet de village de vacances Pierre et Vacances, en Sologne, lance un site et une pétition sur un site spécialisé appelé Mesopinions.com
Gag: le site en question, qui vit de la pub, appose des bannières de pub sur cette page. Devinez de qui ? De Pierre et Vacances...Pas mal non !

22 février 2009

Faits divers

Deux accidents qui pourraient être liés.

Mort carbonisé dans sa voiture

Deux accidents se sont produits, coup sur coup, hier, dans la traversée de Lauw, petite cité de la vallée de Masevaux. Il était environ 3 h 45, lorsque Régis Gasser, 24 ans, de Masevaux, est mort carbonisé dans sa voiture qui venait de s'écraser contre un muret.

Le jeune automobiliste traversait le village de Lauw quand l'accident s'est produit rue Principale. Suite à une perte de contrôle, son véhicule a été très violemment projeté contre un muret, au point de le déplacer, a effectué quatre tonneaux avant de s'embraser. Régis Gasser est mort carbonisé dans sa voiture.

Une autre voiture avait
quitté la chaussée après
une perte de contrôle

En tenant de l'extraire de la carcasse en feu, un jeune automobiliste de Cernay, Damien Ferrara, qui venait d'arriver sur les lieux de l'accident, a été brûlé aux mains. Il a été évacué vers l'hôpital de Mulhouse par les pompiers de Rougemont-le-Château (90) appelés en renfort.
Quelques instants auparavant, à 500 m de là, une autre voiture avait quitté la chaussée après une perte de contrôle, achevant sa course sur l'accotement de la route, dans le sens inverse de sa marche. La jeune conductrice, âgée de 26 ans, n'a été que légèrement touchée. Elle a été évacuée par les pompiers vers l'hôpital de Thann. Son alcoolémie était positive.
Les gendarmes de Masevaux ont pu établir que Régis Gasser et la jeune femme, demeurant dans le même immeuble de Masevaux, avaient passé la soirée ensemble. Un périple semble-t-il arrosé qui s'est terminé tragiquement alors que les deux voitures redescendaient la vallée.
Les gendarmes de Masevaux sont saisis de l'enquête.

 

Édition du Dim 22 fév. 2009

18 février 2009

Me rejoindre...

Deux adresses sur lesquelles on peut me trouver

http://twitter.com/andrehartmann

http://andrehartmann.blogspot.com/

14 février 2009

DNA du 14 février - édition de Thann

Collégiale : l'union sacrée

L'essentiel de la réunion de jeudi soir du conseil municipal de Thann était consacré à

la Fondation

pour la sauvegarde de la collégiale, créée depuis décembre, et qui donnera un sérieux coup de pouce aux collectivités territoriales et à l'État (DNA du 7 décembre). Et pour une fois, on notait la présence d'un public intéressé.
L'un de ses fondateurs, Édouard Heinrich, est venu devant les élus thannois présenter les grandes lignes de l'action que compte mener la toute nouvelle fondation, née sous l'aile protectrice du Rotary de Thann-Cernay. Sauvegarder d'abord, restaurer ensuite, même si cette échéance paraît malheureusement bien lointaine.
Le maire, Jean-Pierre Baeumler, a dressé le cadre général de ce qui préoccupe tous les Thannois, fiers de leur collégiale : son état général qui se dégrade à la vitesse V. L'argent provenant du plan de relance (DNA du 4 février), d'un montant de 120 000 € « est un levier afin de mobiliser d'autres concours » estime le maire « mais ne suffit pas à réaliser la totalité des travaux ». Une première estimation affichait une facture de 6,5 M€, sans qu'il y ait le moindre début d'engagement de l'État. En dehors des travaux urgents, rien ne fut entrepris depuis 1998, hors certaines urgences. En 2008, une nouvelle auscultation du bâtiment, fit apparaître ses nombreux points faibles et un plan d'intervention en sept tranches avait été élaboré autour de Richard Duplat, architecte en chef des Monuments historiques pour près de 1 M €. Ce diagnostic sévère sert à présent de base de travail pour les différents partenaires.

La politique n'est jamais bien loin

La collégiale est en danger : le message d'Édouard Heinrich n'est pas alarmiste, mais correspond à la triste réalité. « On a du mal à imaginer que la collégiale puisse, un jour, être entourée d'un périmètre de sécurité », que des « purges » radicales soient menées sur certains éléments.
La fondation veut servir d'aiguillon, susciter d'autres participations (des contacts positifs sont en cours avec deux autres fondations) et collecter de l'argent avec la bénédiction de

la Fondation

de France. A ce jour 146 000 € de promesses de dons ont été reçus, pour une collecte effective de 130 000 €. « Nous espérons réunir 110 à 115 000 € par an, pendant trois ans, soit environ 345 000 €, le tiers de la facture prévisionnelle » calcule M. Heinrich.
Son ultime voeu : qu'au-delà des différences de sensibilités, cette fondation permette de rassembler toutes les bonnes volontés autour de ce projet de sauvegarde. Tout le monde prône l'union sacré. Mais à écouter la réponse des deux groupes représentés au sein du conseil, par la bouche d'Olivier Malbos pour la majorité municipale, et d'Eugène Schnebelen, (lui-aussi impliqué dans la création de la fondation), pour l'opposition, on sent bien que la politique n'est jamais très loin.
Le maire, mais aussi Olivier Malbos et Eugène Schnebelen ont dit tout le bien qu'ils pensaient de la fondation et de son action, en remerciant Édouard Heinrich pour cette  »magnifique initiative ». En 2016 on fêtera le 500e anniversaire de la fin des travaux de la collégiale. « J'espère que d'ici là, on pourra de nouveau visiter sa flèche » lance, pour finir Olivier Malbos. Dernière information livrée aux élus : la fondation sera officiellement installée le 13 mars, en présence du ministre alsacien et thannois.
Pour siéger au comité exécutif de la fondation, composé de 12 membres répartis en trois collèges (fondateurs, personnalités qualifiées et donateurs),

la Ville

désigne ensuite son grand argentier, Jean-Jacques Altmeyer.
Le dernier point consacré par le conseil municipal à la collégiale détaillait le plan d'intervention en sept phases, établi l'an dernier par M. Duplat. Les interventions sur la tour octogonale (mise en sécurité des voûtes de la flèche par la mise en oeuvre d'une étanchéité) ont commencé l'an dernier. A présent deux nouvelles étapes devraient être entamée en 2009 et 2010 : le rétablissement des étanchéités au pourtour de la nef et du choeur et le parcours de réfection des joints du couronnement pour un total de 330 000 € TTC, avec des aides attendues de  laDRAC

, de  la Région e

t du Département.

Donnez...

Les dons sont reçus par la Fondation , en l'adressant à Fondation collégiale Thann, Hôtel dela Cigogne, 35, rue De-Gaulle à 68800 THANN. Les particuliers peuvent bénéficier de 66 % de réduction d'impôt sur le revenu (limité à 20 % des revenus); Pour l'ISF, 75 % de réduction sur le montant versé (limite 50 000 €). Pour les entreprises, 60 % de réduction d'impôt sur l'IS du montant versé, avec une limite de 0,5 % du CA.

(A suivre)

André Hartmann

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